A l’occasion de la semaine « Nice Solidaire du Monde » et en collaboration avec la Maison des Associations Garibaldi et la ville de Nice, SYRIA.ART présente l’événement « L’Art en Mouvement » avec une sélection d’œuvres vidéographiques et photographiques d’artistes syriens.

Evénement : L’Art en Mouvement
Projection des œuvres vidéographiques : 17/05/2017
Exposition photo : 13/05 – 20/05/2017
Lieu : Maison des Associations Garibaldi
12ter Place Garibaldi
06300 Nice, France

L’Art en Mouvement 

L’Art en Mouvement présente le remarquable travail de vidéastes et photographes syriens le 17 mai à 19h00 à la Maison des Associations de Nice, suivie d’une discussion décontractée et conviviale autour d’un verre de l’amitié. La Ville de Nice soutient l’événement dans le cadre de sa campagne annuelle Nice Solidaire Du Monde.

Les œuvres vidéographiques d’artistes syriens de renom

Waref Abu Quba, Ghaida Karmeh, Fadi Al Hamwi, Jalal Maghout, Manhal Issa, Julie Nakazi, Huda Takriti, Abdalla Al Omari and Sulafa Hijazi

sont complétées par une exposition photo avec Nizar Ali Badr et Khaled Youssef.

Aujourd’hui, la vidéo est un médium reconnu au sein de l’art contemporain.

Dans un monde en mouvement,  les perspectives et l’évolution de l’art vidéo restent sensibles aux développements technologiques et informatiques. Les avancées dans ces domaines renouvellent les possibilités du médium comme moyen d’expression artistique innovant et semblent augurer un nouveau langage pour exprimer les maux du monde, transmettre un message ou apporter des couleurs d’espoir.

Les artistes vidéastes syriens, malgré la guerre qui ravage leur pays, restent connectés, eux aussi, avec le monde. Ils suivent la constante mutation technologique de l’art vidéo et de ses formes d’art émergentes, et participent au renouvellement tant du langage que des modes de production et de diffusion de cette discipline.

Cette projection a pour but de présenter des exemples du travail artistique syrien dans le domaine du court métrage et du film d’animation. L’ensemble des œuvres concernées sont de formes différentes et relèvent de préoccupations également diverses. Certaines mettent l’accent sur le désordre du monde, d’autres s’intéressent à l’état d’esprit de l’Homme postmoderne à l’ère de la mondialisation, tandis qu’une autre partie revisite le classique de l’art contemporain en proposant  une vision nouvelle pleine de couleurs.

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Programme

Vidéo d’Ouverture : L’Art est la Réponse. Présentation de l’Association SYRIA.ART par Khaled Youssef.

Waref Abu Quba, Darmstadt

-Pensées Silencieuses (Silent Thoughts) (2009). Un vieil homme coincé dans un cercle vicieux essayant d’écrire. Ce court-métrage a été codirigé et coréalisé avec Antoine Entabi. Il a été financé et produit par le Secrétariat Général de « Damas, Capitale Arabe de la Culture » en 2008.

Ville, Lumière & Mouvement (City, Light & Movement) (2016).  Est un film expérimental et artistique, qui gère trois concepts en trois chapitres, la ville, la lumière et  le mouvement dans une approche expérimentale. En arrière-plan, le film met en scène la ville de Darmstadt.

-Auto-emprisonnement (Self-imprisonment) (2014). Un homme perdu dans un lieu désert à la recherche d’un abri et qui fait face à la plus étrange des coïncidences.

Ghaida Karmeh, Damas

-(Blue). A été réalisée dans le cadre d’un projet de fin d’études en Communication Visuelle à l’Université de Damas. C’est une vidéo stop motion qui comprend le maquillage, la peinture corporelle et quelques œuvres numériques en arrière-plan. Il s’agit de la vie de quatre artistes célèbres (Andy Warhol, Egon Schiele, Frida Kahlo et Vincent Van Gogh). La peinture corporelle qui représente chaque artiste a été réalisée dans leur style artistique particulier.

Fadi Al Hamwi, Berlin

Sucre Artificiel (Artificial Sugar) (2016).

Jalal Maghout, Berlin

-Toile sur Médium Mixte (Canvas On Mixed Media) (2013). Les corbeaux sont plus humains que nous le pensons. Il y a de nombreuses raisons pour expliquer logiquement pourquoi cette créature n’est pas l’incarnation du mal ou le signe d’un sinistre présage. Aujourd’hui, même si nous croyons à une superstition plus traditionnelle, de cette créature de mauvaise augure ̶  au milieu de la destruction environnante ̶  nous implorons toujours l’espoir et le salut. Ici, le corbeau ne ramasse plus les objets brillants. Au lieu de frapper leurs cibles, les objets brillants se dirigent automatiquement vers un endroit déserté. Ils se rendent dans un lieu sombre et éloigné afin que la vie puisse se poursuivre.

-Tentative de Selfie (Selfie Attempt) (2016). Une tentative de prendre un selfie peut être une mission  épuisante. Quel côté de moi-même ou plus précisément quel égo de mon  moi devrait-il capturer ? Mais en réalité, peut-il être une image fixe ? Et de toute façon, est-il capable de pouvoir être capturé ? Tentative de Selfie est un essai de présenter un autoportrait dans un contexte temporel, c’est l’inspiration à une requête de quelqu’un qui a demandé d’emprunter un jour de ma vie, afin justement de voir à quoi cela ressemblerait.

Lutter (Strive) (2017). Une vie toute entière de lutte pour quelque chose qui apparemment est la fin elle-même.

Manhal Issa, Paris

-Par Courts Tracés (2016). Lors d’une de mes visites à Angers, une colonie de fourmis venant du jardin, a envahi la maison. Cela a fait remonter en moi un souvenir d’enfance en syrie, la contemplation de leur trajet : d’où viennent-elles ? Où vont-elles ? Et je me suis demandé : pour les éliminer, si j’imposais d’autres situations de conflit ? Comme dans le quotidien de notre époque, avec d’autres espèces animales. Je me suis alors amusé à chercher d’autres types d’insectes, à les arracher à leur milieu naturel, à les déraciner, à les garder vivantes et à les mettre en scène avec des nourritures de base : farine, sucre… Devant le chaos provoqué, toutes ont eu le réflexe de fuir. C’est une question de relativité, de temps, de douleur pour affirmer notre identité humaine : une épreuve de survie en pleine liberté, sans limites.

-IN-OUT (2012). A travers le drame des médias, j’ai suivi les  événements qui se déroulent dans ma patrie de la Syrie. Je vis maintenant en France, mais mes souvenirs sont ceux d’une vie paisible dans mon pays natal. La  transparence entre la Syrie et la France est maintenant corrompue. Les discours des politiciens et le buzz médiatique sont incrustés dans mon cerveau comme le son des insectes, souillant la pureté de ma mémoire. Dans ce travail, les insectes symbolisent les perversions de l’humanité dirigées vers mon pays, et les abeilles sont les travailleurs syriens actifs qui continuent d’avoir foi et espoir en la fin du conflit.

Julie Nakazi, Budapest

-Effets des Réseaux Sociaux (Effects Of Social Media). L’idée représente un domaine sensible de la société, de la façon dont la technologie, les médias et les réseaux sociaux affectent nos vies, l’incidence chronophage qu’ils ont sur nous, et aussi les inconvénients qu’ils créent lorsque les gens en abusent, leurs effets sur notre société, les relations  humaines, les gens. Les médias sociaux ont été créés pour une raison précise. C’était de relier les gens et de les aider à les rapprocher, et aussi de transporter les données plus rapidement. Aujourd’hui, cela nous dévaste, et, pire encore, nous confine dans l’isolement. Ce projet a été conçu pour démontrer combien nous pouvons être asservis par la technologie. C’est en quelque sorte une satire de la façon dont les gens se perdent parfois dans la technologie, ainsi que sur les médias sociaux comme Facebook et Twitter.

Huda Takriti, Viennes

-Une Histoire ; J’Aimerais Tant Pouvoir Être Là (A Storytelling; I Only Wish I Could Be There) (2016). Est une tentative d’exploration de ma mémoire entre 2013 et 2015, et de l’année où je suis revenue en Syrie. Il s’agit d’un projet d’installation vidéo qui tente de montrer la réflexion et le débat internes auxquels on doit se soumettre à la suite d’événements traumatiques, et comment ceux-ci ont finalement un effet durable sur notre mémoire. Les vidéos explorent le rôle que la mémoire et la narration peuvent avoir dans les discours de conflit. Les monologues utilisés dans chaque vidéo sont des enregistrements de conversations téléphoniques avec des amis et des membres de la famille. L’arrière-plan des vidéos reste neutre et ne divulgue pas de quel pays il s’agit, ce qui met l’accent sur la valeur des conversations, en montrant non seulement le déplacement géographique, mais ce qui est plus important encore, celui émotionnel.

Abdalla Al Omari, Bruxelles

-Je suis vivante ! (I’m alive!) (2013).
Le 21 août 2013,
Alors que nous étions tous occupés,
Youmna, une petite fille de la Ghouta à Damas
Sur un des lits d’hôpital, elle criait :
Je suis vivante !
Continuait à palper son visage et son corps,
Ne croyais pas qu’elle était encore en vie.

Youmna a survécu au bombardement meurtrier
à l’arme chimique contre la Ghouta, l’une des banlieues de Damas.
1.300 ont été tués à 03h00,
Presque la moitié des victimes étaient des enfants.

Youmna, une petite fille de la Ghouta à Damas.

-Extrêmement Heureux avec la Guerre (Extremely Happy With War) (2012). Un titre  illusoire nous conduit aux sentiments les plus contradictoires, des vérités et des actions paradoxales se produisent tous les jours dans l’ensemble de l’univers, et cela nous rend tous schizophrènes, pris au piège entre nos rêves et notre réalité. On rit quand on est censé pleurer, on danse quand on est censé déplorer et vice versa. A 04mn08, la vidéo nous montre une petite fille en train  d’être peinte par un artiste, elle essaie de montrer son attitude envers la guerre d’une manière douce, timide mais forte cependant, alors qu’elle  écrit un mot sur le mur, un petit mot de trois lettres… trois lettres qui racontent toute l’histoire.

Sulafa Hijazi, Berlin

 -Chutes (Drops) (2017).  Le corps humain a deux fonctions dans le rôle du jeu : le joueur et l’objet. L’acte de la chute pourrait être un signe de capitulation pour le joueur après une dure bataille pour gagner des points, en passant par les différents Niveaux. Et l’acte de la chute pourrait visualiser le fait abstrait de la mort quand les corps morts (les objets) deviennent des nombres insignifiants pendant le jeu.

Exposition Photo

Maison des Associations Garibaldi
Date : du 13/05 au 20/05/2017
Artistes : Khaled Youssef  (Nice, France), Nizar Ali Badr (Lattakié, Syrie)