Yara Said, artiste-peintre syrienne
Née à Sweida, en Syrie en 1991
Vit et travaille à Amsterdam, aux Pays-Bas
Yara Said est née en 1991 à Sweida, en Syrie, et a obtenu son diplôme de la Faculté des Beaux-arts de l’Université de Damas en 2014. Pendant et après ses études, elle a travaillé comme enseignante d’art pour enfants. Yara a participé à plusieurs ateliers et expositions avec des artistes de renom, tels que Edward Shahda et Nizar Sabour. Elle vit et travaille à Amsterdam, aux Pays-Bas.
La première étincelle pour le genre d’expressionisme que Yara Said aime peindre lui est venue en 2011, une année qui fut aussi décisive pour tous les Syriens. Ce fut le début de la guerre. Sa motivation initiale était de comprendre la nature humaine et le flux des pensées et des émotions des êtres humains. Cependant, la guerre continuant à se propager de façon chaotique, elle se rendit vite compte que cette question était d’une complexité bien plus grande qu’elle ne l’avait supposé. Ce n’était aucunement un problème local, mais un problème beaucoup plus profond et authentique, ce qui l’amena à comprendre le terme de « condition humaine ». Ce fut un choc pour Yara, en tant que jeune fille de dix-neuf ans à peine, de découvrir que les êtres humains puissent être à ce point féroces et primitifs.
Cela fit prendre conscience à Yara de la nécessité d’acquérir des connaissances plus pointues sur la politique, la psychologie, la sociologie et la théologie afin d’approfondir aussi la compréhension de son rôle en tant qu’artiste syrienne. Yara ne manque que rarement l’occasion de souligner combien le temps affecte les êtres, la matière et les choses environnantes, que ce soit une peinture, une sculpture, les progrès d’une vidéo d’art ou encore un être humain. En gardant à l’esprit les relations des formes à l’intérieur de l’espace, parfois légères, parfois pesantes, ce vaste concept reste toujours la principale préoccupation dans sa recherche artistique, qu’elle tente de refléter dans son travail.
En autoanalysant le contexte de son oeuvre, Yara suggère que son art « est une tentative de manifester les idées que j’ai acquises à travers des années d’études à l’intérieur et à l’extérieur de l’école des Beaux-arts, et de les matérialiser. »
Mot de l’artiste :
La première étincelle pour le genre d’expressionisme que j’aime peindre m’est venue en 2011, une année décisive pour beaucoup de gens en Syrie. Ce fut le début de la guerre.
Mes motivations initiales étaient de comprendre la nature humaine et le flux des pensées et des émotions des êtres humains. Cependant, alors que la guerre continuait de propager le chaos, je me suis aperçue que cette question était beaucoup plus complexe que je ne l’avais pensé. Ce n’était nullement un problème local, mais un problème beaucoup plus profond qui m’a fait comprendre l’expression « la condition humaine ».
Ce fut un choc pour moi (en tant que jeune fille de dix-neuf ans) de découvrir que les êtres humains puissent être aussi barbares et primitifs. Cela m’a ouvert les yeux et m’a poussé à acquérir davantage de connaissances sur la politique, la psychologie, la sociologie et la théologie afin d’approfondir la compréhension de mon rôle en tant qu’artiste syrienne.
Je me suis rendue compte aussi combien le temps affecte les êtres, la matière et les choses environnantes, que ce soit une peinture, une sculpture, une vidéo d’art ou bien un être humain.
En gardant à l’esprit les relations des formes à l’intérieur de l’espace, parfois légères, parfois pesantes, ce vaste concept était et est toujours la principale préoccupation dans ma recherche artistique, que je tente de refléter dans tout mon travail.
Je suppose que l’on puisse nommer cela une tentative de manifester les idées que j’avais acquises durant ces années d’études à l’extérieur et à l’intérieur de ma faculté des Beaux-Arts, et de les matérialiser.
J’utilise des couleurs acryliques, l’art du collage, le fusain, l’encre, ainsi que toutes les autres techniques à ma disposition.