Oussama Diab, artiste-peintre syro-palestinien

Né à Damas, en Syrie en 1977
Vit et travaille à Amsterdam, aux Pays-Bas 

Ses toiles, où se lit l’angoisse, mais aussi en filigrane l’espoir, témoignent de l’état actuel de l’Humanité. Oussama Diab reproduit l’Homme en un être singulier et pluriel, à la fois roi et serviteur.

Établi depuis 2015 à Amsterdam aux Pays-Bas, l’artiste syro-palestinien s’est fait connaître à travers plusieurs expositions collectives dans les Émirats, en Egypte et au Canada. Son travail dynamique et expressif se veut engagé dans la marche en avant de l’Humanité. C’est pourquoi son parcours s’inscrit dans la continuité de prédécesseurs, dont il avoue avoir subi l’influence. A ce titre, on peut distinguer une touche de Picasso, mais aussi de Basquiat et de Munch. « Pourquoi, dit-il, l’histoire ne se répète-elle pas ? ». Dans cette spirale artistique, Oussama Diab, qui litéralement vit et respire l’art, établit un lien en présentant, par exemple, cette oeuvre à la fois complexe et extrêmement réaliste, qu’il a baptisé « Rois, Masques et Autres Choses » (« Kings, Masks and Other Things »).

Dynamisme et inquiétude« Toucher du doigt le mal pour en extraire la douleur ». Tels sont les mots d’Oussama Diab, qui traduit son angoisse dans cet être asexué, bicéphale et ambivalent qu’il reproduit dans plusieurs situations. « Chacun a en lui deux caractères opposés (référence aux masques) ». Puis il y a les rois qui règnent sur les masses humaines pacifiques, les entraînant souvent dans des projets violents, alors que ces hommes asservis ne veulent que la paix (référence à la fleur et au revolver) ». Les deux sexes sont réunis dans un seul corps, la question principale étant de faire la lumière sur l’Humanité en général. « La mondialisation a fait de nous des êtres universels intéressés par tous les problèmes du monde. C’est pourquoi l’entité humaine que je représente ploie sous le poids de tous ces tourments ».

Sur ces toiles grand format, où l’artiste s’approprie la couleur pour la réinventer, la peinture non polie, souvent en lavis, et les teintes intenses témoignent du contraste de l’état chaotique de l’Homme. Comme sur une scène de théâtre, « car la vie n’est-elle pas une comédie ? » dit l’artiste, les personnages observent parfois le spectateur. Remplis d’angoisse et de douleur, leurs regards croisent ceux de l’extérieur et les toisent. Les séries de toiles semblent constituer plusieurs étapes, comme les phases d‘une vie humaine, et plus on se rapproche de celles plus récentes en date, plus les personnages se dénudent, retirent leurs maques, et tels des embryons, se replient sur eux-mêmes… à la recherche peut-être de leur essence perdue.

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