Cham Chahda, artiste céramiste syrienne

Née à Damas, en Syrie en 1982
Vit et travaille à Montréal, au Canada

Cham Chahda est née à Damas, en Syrie en 1982. Elle a reçu son BFA (Baccalauréat en Beaux-arts) de l’Université Concordia à Montréal, Canada, en 2016. Cham travaille principalement dans le médium de la céramique, mais inclut des techniques mixtes et différents matériaux dans ses sculptures. Elle a participé à de nombreuses expositions collectives à Montréal, y compris des expositions-concours à la Galerie D’este, la Galerie Art Mur, la Galerie VAV et au Musée des Maîtres et Artisans du Québec à Montréal. Son travail a été présenté dans le magazine « Céramique : Magazine Art & Participation », et « The Crafted Dish » qui a été lancé pour la National Clay Week (Semaine nationale de l’argile) au Canada. Cham Chahda vit et travaille actuellement à Montréal, au Canada.

La principale préoccupation de Cham Chahda est l’être humain, sa fragilité, à la fois sa capacité à créer la beauté et sa propension à la destruction. A première vue, la sculpture de Cham est figurative, mais en nous immergeant dans les détails, nous réalisons la profondeur de sa pensée : qu’est-ce qui fait de nous un être humain au 21ème siècle ? Comment la vie matérielle affecte-t-elle la partie la plus profonde de notre existence ? Notre attachement aux choses qui nous entourent, notre désir de possession, ce qui reste de nous et de ceux qui ont croisé notre route, les souvenirs obsédants d’un pays dévasté par l’ignorance humaine; ce qui reste, ceux qui restent et tout ce qui s’en est allé à tout jamais, sauf dans l’âme où persistent des traces indélébiles de présence et d’absence, et des pas sur le chemin de la vie.

Mot de l’artiste

Je suis obsédée par le fait d’être « humaine ».

Mon travail est la sculpture figurative, et s’inspire tout autant de l’étude de la physiologie que de celle du langage corporel. Mes figurines naissent toujours avec un récit, où les gestes corporels, les expressions faciales et les interprétations de la forme humaine suscitent une réponse émotionnelle du spectateur.

Au cours des cinq dernières années, mon œuvre a été affectée par la situation dévastatrice dans ma patrie de Syrie. Pendant cette période, les figurines que j’ai créées exprimaient des réflexions personnelles sur la mort, la torture, la famine et le déplacement. La destruction de la Syrie et la souffrance de son peuple étaient devenues ma motivation pour produire et créer, dans une tentative de libérer mon esprit des images obsédantes qui venaient de ma patrie.

Les trois dernières années, j’ai développé un nouvel intérêt pour travailler avec des médias mixtes. J’ai produit une série de figurines en utilisant des objets trouvés, de la porcelaine, du métal, du verre, du cuir, du papier fabriqué à la main et du fil de fer. La qualité de certains matériaux qui font partie de ces figurines, par exemple la délicatesse du papier japonais et la transparence du verre, servent de référence à la fragilité de nos corps et à la nature même de l’existence humaine.

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